Avant d’arriver en Malaisie il y a presque deux semaines maintenant, je ne savais rien ou presque sur ce pays. Une vraie plongée dans l’inconnu, sans même le fameux guide lonely planet en poche.
C’est après 22h de train, plutôt confortable, depuis Bangkok que je pose mon sac en Malaisie et plus précisément à Georgetown sur l’île de Penang.
Penang n’est pas une île paradisiaque avec plage et cocotiers. Georgetown principale ville de l’ile est très moderne et composée d’une mixité impressionnate entre malaisiens, chinois et hindous.
La Malaisie constitue un vrai changement au regard des autres pays d’Asie du Sud Est traversés. C’est un pays où la religion musulmane a une place très importante. Après le bouddhisme, l’hindouisme, me voici à découvrir une autre facette de ce sous continent.
Le pays est plus riche, plus propre, avec un vrai système de poubelles, et il n’y a pas de chien errant à chaque coin de rue.
Ce qui interpelle très rapidement est la mixité culturelle, que ce soit à Georgetown et ses petits quartiers, mais également dans le reste du pays. Au premier abord, la cohabitation à l’air très bonne.
Symbole de cette diversité, à Georgetown, on trouve dans le même quartier, une église, un temple hindouiste et une mosquée. C’est assez rare pour être souligné et il est très facile et agréable de flâner dans chacuns des édifices religieux.
Malgré tout, dans la réalité, cette unité n’est pas aussi évidente. La préférence nationale est très courante ici. En effet, à qualification égale, un malaisien sera toujours prioritaire sur un chinois malais ou un indien malais. Les choses seraient en train d’évoluer doucement mais n’étant pas un expert de la question, je n’irai pas plus loin.
La Malaisie est également riche d’une biodiversité exceptionnelle. Parcs nationaux, fonds marins magnifiques, et une des plus ancienne forêt tropicale du monde, vieille de près de 130 millions d’années.
Malheuresement, la Malaisie est aussi le deuxième producteur au monde d’huile de palme (38%), juste derrière l’Indonésie. Sous la pression et les chèques des multinationales, le gouvernement vend des immenses espaces où sont plantés des palmiers par milliers. Le long des routes, la vision des ses palmiers est répugnante. Quand on sait l’impact de l’huile de palme sur notre santé.
La biodiversité est vraiment menacée.
Je suis en ce moment au pied de la rivière, juste devant le Taman Negara, la forêt tropicale. Ici les gens s’inquiètent de voir les plantations progresser pour commencer à empiéter petit à petit sur la jungle et son écosystème. Un désastre écologique.
Bref, faisons attention, banissons le nutella (entre autres…)
Sinon la Malaisie, c’est des habitants adorables, des sourires et encore des sourires. C’est aussi une vraie diversité culinaire, des influences indiennes, chinoises et asiatiques. On peut se régaler de petit en cas à tout heure.
Georgetown où j’ai passé trois jours est réputé pour sa cuisine de rue et ses petits quartiers indiens et chinois. C’est une ville vraiment développée où il fait bon se promener (sous 40°) pour découvrir richesse culturelle, patrimoine colonial très marqué et une tendance magnifique pour le street art que l’on peut admirer à chaque coin de rue.
J’ai ensuite passé quelques jours dans les Camerons Highlands, perchée à 1400 mètres d’altitude. Sa fraicheur et les magnifiques paysages de plantations de thé m’auront fait le plus grand bien. La cuisine indienne y est ici vraiment succulente.
Malgré cela, la petite ville manque de charme, et l’environnement est quelque peu saccagé pour installer des plantations de fraises sous serre à outrance. Cela gâche considérablement le paysage par endroits, même si on peut y faire de magnifiques randonnées à la journée.
Enfin j’écris ici du parc national du Taman Negara, où je n’avais jamais vu d’arbres aussi imposants. Quand on est dessous, à n’en plus finir de lever la tête c’est impressionnant. En même temps ils ont 130 millions d’années.
Ce qui est vraiment chouette dans ce parc est que l’on a la possibilité de faire des randonnées d’une journée sans guide. Après avoir fait de multiples rencontres, nous avons donc par deux fois passé notre journée dans cette jungle tropicale, épaisse, humide, remplie de sons et bruits impressionnants.

Enfin grâce à ses rencontres, j’ai eu la chance de participer à un mariage traditionnel malaisien, dans un petit village proche de la jungle. Ce fût vraiment une expérience formidable, avec un très bel accueil, qui est à l’opposé de nos traditions et nos coutumes. Cela permet de tenter de comprendre l’autre et sa façon de penser même si on n’est pas toujours en accord avec lui. Ouverture d’esprit et diversité.
A l’heure où je lis de loin les résultats des élections, je crois que ça a du sens non?
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